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Pas de bio en hors-sol !
Pas de bio en circuit recirculé !
Donc pas de certification bio en aquaponie !
A ce détail près qu’en circuit fermé vous pouvez avoir une certification bio si vous faites de l’alevinage dans la mesure où votre activité ne concerne que la vente de poissons vivants sur les jeunes stades. Autant dire que ça n’est pas donné à tout le monde !
Quelles certifications en aquaponie pour les végétaux ?
Vous pouvez aller chercher des certifications d’agriculture responsable, peu connues des consommateurs, tout comme la HVE et ses différents niveaux (1,2,3). Plus le niveau augmente plus la certification est complexe.
Dans le Sud de la France, une labellisation Zéro résidu de pesticides* est arrivée. C’est une MCS (Marque Collective Simplifiée) qui part du constat que les consommateurs de produits estampillés BIO ont le sentiment d’acheter des produits dépourvus de pesticides… alors qu’en pratique la labellisation bio n’apporte aucune garantie sur ce point.
Le bio est une garantie sur la méthode de culture pratiquée par l’agriculteur. En revanche il n’y a pas réellement de garantie au niveau de la qualité du produit.
Zero résidu de pesticides c’est l’inverse : la pratique de l’agriculteur n’est pas cadrée, en dehors de l’utilisation des produits phytosanitaire afin qu’il n’y ait tout simplement pas de pas de résidus* de pesticides (seuils européens : LMR sur le listing référencés) dans le produit final.
Pour avoir cette certification, vous allez devoir leur envoyer un échantillon sur chaque lot que vous allez produire. En fonction du résultat de l’analyse, ils viendront estampiller (ou pas) vos produits avant distribution en GMS. Cette labellisation sera donc intéressante uniquement dans le cas où vous recherchez une cible client grossiste.
Comment labelliser son poisson en aquaponie ?
Pour les poissons vous pouvez obtenir la labellisation Aquaculture Responsable.
Vous devez montrer que vos flux d’eau sont complètement maîtrisés, que vous faites attention à l’agrément sanitaire de la pisciculture qui vous fournit les poissons et qu’il s’agit d’une entreprise avec une démarche de responsabilité environnementale rodée.
Vous pouvez également obtenir le Label Rouge mais cela vous impose des conditions d’élevage très spécifiques avec des densités et des qualités d’aliment supérieures.
La logique est simple : vous vendez plus cher, vous pouvez donc gagner plus, sous réserve que vos charges de production, alors plus importantes, ne viennent pas trop réduire votre marge.
Le « truc » à la mode c’est le poisson nourri à l’insecte ! Ça a été testé dans le Nord de la France, ce qui a permis d’augmenter de 25% le prix de vente en substituant moins de 10% des farines de poisson contenues dans l’aliment (20% de la composition en moyenne) en farine d’insectes., ils ont donc juste intégré un peu de farine d’insecte à hauteur de moins de 5% de la composition totale de l’aliment. Ceci a notamment été critiqué, notamment par la répression des fraudes : effectivement le consommateur est un peu dupé, il s’imagine tout de suite une truite en train de manger une libellule… ce n’est pas vraiment ce qu’il se passe.
Et un label aquaponique ?
Tout est possible. Il faut un bon affichage avec un cahier des charges très simple pour que le consommateur comprenne rapidement ce qu’il a devant lui. Attention néanmoins, la réalisation d’un cahier des charges bien ficelé peut être très chronophage et son adhésion par le consommateur n’est pas non plus évidente surtout quand le process de production est encore méconnu !
On vous conseille vivement d’aller avant tout chercher une labellisation locale. Les consommateurs français sont hyper sensibles à la localité du produit. C’est l’argument de vente numéro 1 aujourd’hui !
Le côté vertueux et durable de votre production n’entre en compte que dans un deuxième temps dans la pratique d’achat des consommateurs français.
Il convient donc de mettre en exergue l’origine locale et le mode de production durable, avant même de parler d’aquaponie !